Lorsqu’on m’a demandé une couverture pour la revue Proxima, j’ai été flatté. Quand j’ai vu la couleur pétante du cadre (les couvertures suivaient une progression chromatique de numéro en numéro, et j’étais tombé à une étape assez ingrate) et la grosseur de la titraille qu’on avait collée dessus, j’en suis un peu revenu. Mais j’étais dans l’ensemble assez content du résultat, ayant coloré le fond grâce à un film adhésif couleur qui me permettait de faire contraste entre les textures des divers éléments et un fond uni. Comme tous ces films adhésifs, il fallait le tailler au cutter, et on se retrouvait encore des petits bouts de film collés dans la moustache quinze jours après. Dire que de nos jours, on fait ça en dix minutes avec l’ordinateur.
Je ne sais pas où j’ai fichu l’original, si je l’ai encore. Il faudrait que je cherche dans mes archives.
Pas tout jeune ça (1985 si j’en crois mes recherches), avec du AF Ruaud entre autres.
Le symbole phallique, c’est lié au contenu ou tu avais toute liberté pour la composition ?
La signature dans le coin à gauche confirme que c’est de 85, en effet. Quant au phallus… arrête de voir des zizis partout. Laisse dormir Freud deux secondes, il peut pas être partout, non plus.
En fait, la composition est tombée comme ça, ça meublait sans encombrer. J’avais envisagé de la végétation, aussi, mais ça gênait, en fin de compte. D’où stylisation générale.
Ah ! La trame découpée au ciseau.
Pas connu ça (parce que je n’ai pas voulu m’embêter avec ! Je laissais ça aux courageux.)
Et pour le traitement des perso, gouache ? Acrylique ? feutre ?
L’encre de couleur, tout simplement! Les modelés étaient plus facilement gérables qu’avec la peinture ou le feutre, je trouve.